Crises
- Daniel HUGUES
- 1 avr.
- 1 min de lecture
Dernière mise à jour : 2 avr.
SAISON 04 PHOTO 17

MAELSTROM
NIKON D 5300 - f/22 - 1/2000 sec - ISO 400
décembre 2024
Réécrire le réel, donner à voir une autre réalité...
Un jour de décembre au bord de la Méditerranée. Temps doux et soleil généreux. Nous venons nous asseoir au bord des rochers, je surplombe la mer et la plage de galets.
Le moment est venu d'explorer et de jouer avec mon boîtier pendant que j'écoute mes proches discuter à mes côtés.
Une envie irrésistible de prendre le contre-pied de la réalité pour projeter mes états d'âme. Je ferme le diaphragme le plus possible. Le flux et reflux de cette mer tranquille, ces vagues qui viennent s'échouer sur la grève en caressant les galets commencent à se fondre dans l'ombre : je ne perçois plus que le scintillement de l'écume et des galets mouillés. Deux éléments, deux forces antagonistes qui se jaugent et se défient au bord de l'abîme.
Puis, ce cliché comme tant d'autres, va dormir, relégué en quelque endroit de ma carte mémoire. Elle resurgira quelques mois plus tard, ressuscitée par ces mots qui s'entrechoquent pour finir couché sur le papier :
"Mutique, je suis resté longtemps,
sidéré par les crises successives,
crises climatiques, sociales, morales, politiques, sanitaires, géopolitiques.
Nous entendons des bottes le bruit encore assourdi.
Les grognements de la bête immonde chaque jour plus sonores et plus virulents.
Une dystopie cauchemardesque en devenir.
L'espoir reste-t-il encore tapi dans la boîte de Pandore ?
Et maintenant d'autres crises plus intimes et si cruelles qui terrassent maman."